Quelques interventions des élu(e)s de Meudon écologie citoyenne lors du conseil municipal de Meudon du 8 octobre 2020.

Sur l’avenant relatif à la fixation d’un forfait annuel pour la piscine de Meudon

Monsieur le Maire, Chers Collègues,
Vous proposez dans la conclusion d’un avenant relatif à l’instauration d’un forfait annuel à prix décent pour les Meudonnais. Nous nous demandons qui a fait ces propositions de tarifs, car il apparait invraisemblable, qu’un délégataire se soit permis de fixer unilatéralement des tarifs alors que ces derniers avaient été fixés par délibération du conseil municipal. Nous comprenons cependant, que cela pourrait résulter d’une suppression du tarif annuel ou d’une augmentation tarifaire par rapport aux années précédente, qui n’est pas sans conséquence pour certain.e.s meudonnais.e.s
Il nous apparait regrettable que cela n’ait pas été porté clairement à l’attention des conseillers municipaux dans le rapport sur l’entreprise choisie de juin dernier. On notera que le rapport relatif au choix du délégataire visait bien des tarifs annuels. Un tel manque de transparence nous semble regrettable.
Il nous semble utile de rappeler que si la délégation de services publics est parfois utile sinon nécessaire, cela ne peut se faire sans un contrôle étroit des délégataires et la fixation d’un cadre réglementaire strict pour éviter les situations telle que celle que nous avons vécu.

Sur la subvention de 15000€ au fond arménien de France.

Bonsoir à tous et à toutes,

15 000 euros vont être alloués au fond arménien de France pour venir en aide aux victimes du conflit en Arménie et nous allons contribuer de même à l’aide de la Croix Rouge dans le cadre de l’explosion à Beyrouth. Il y a quelques années, une subvention de 2000€ avaient été alloués à un fond d’aide aux Chrétiens d’Orient. Constatant une importante variation de l’un à l’autre, nous souhaiterions avoir un suivi l’utilisation de ces fonds. De plus, nous nous interrogeons sur l’intérêt local de ces subventions, devant présider à toute décision d’une commune.
Dans cette logique, plusieurs autres causes mériteraient d’être soutenues. Nous pensons par exemple aux victimes de Gaza ou aux réfugiés de Lesbos, pour n’en citer que deux. Ainsi, nous demandons également que d’autres causes soient ainsi soutenues selon un choix transparent, et non pas seulement celles qui font l’objet d’une médiatisation plus importante.

Sur le comblement des carrières Arnaudet

Nous souhaitons profiter de la provision pour contentieux pour évoquer l’affaire en cours devant le tribunal administratif s’agissant du comblement des carrières d’Arnaudet, situées sous la colline Rodin par des déchets de chantier.
Des carrières qui comme vous le savez sont d’une grande richesse, géologique, historique et esthétique, qui ont justifiées leur classement et donc leur protection. Le rapporteur public du tribunal administratif a conclu à l’annulation de l’arrêté autorisant le comblement car ce dernier, par son ampleur s’apparenterait à un déclassement. Nous espérons que cette annulation future permettra de remettre sur la table un véritable projet de sécurisation et de valorisation de ces carrières et de la colline Rodin et de mettre fin à la comblement programmée d’un pan entier du patrimoine meudonnais.

Sur les dépenses d’aménagements paysagers
La municipalité prévoit de dépenser 262 704€ pour “des aménagements paysagers” réalisés par des entreprises extérieures dans le cimetières des Longs Réages et celui des Trivaux.
Nous proposons, à l’instar de la ville Versailles, pionnière en Ile de France pour le respect de la biodiversité, de végétaliser les cimetières en confiant aux agents municipaux des espaces verts de réaliser l’engazonnage à faible croissance, à base de graminées, les plantations en mini-mottes de vivaces tapissantes, pratiques pour les intertombes. Les ensemencements de mélange de graines de fleurs permettent de fleurir autrement et couvrent rapidement les espaces vides.
ceci afin de ne pas imperméabiliser les sols et de favoriser la biodiversité tout en rendant ces lieux de recueillement plus agréables.

Sur le choix du nom donné à une salle de boxe

Nous avons noté votre souhait de baptiser la salle municipale de sport du nom d’Alphonse Halimi, sportif qui mériterait d’être honoré. Cependant, il nous semble important d’enfin contrebalancer le déséquilibre flagrant dans le choix des noms donnés aux équipements et rues de Meudon. Aucune femme, pas même Armande Béjard, ne dispose à notre connaissance de salle à son nom attribué par la mairie [le musée situé dans sa demeure étant dénommé Musée d’art et d’histoire, et le collège éponyme relevant du département]. Meudon ne peut plus occulter de sa mémoire les femmes qui ont fait notre ville et notre pays. Ce choix nous semble d’autant plus important en matière de sport où les femmes sont souvent invisibilisées. Nous proposons donc qu’une commission de Meudonnais et de Meudonnaises soit constituée afin de choisir le nom d’une grande sportive – meudonnaise ou non – pour orner la salle de sport de l’école Monnet Debussy.

Sur le rapport du délégataire chargé de la mise en fourrière
Sur le rapport d’activité de la fourrière, nous avons noté avec surprise les chiffres de mise en fourrière pour l’année 2019. En effet, le nombre de prescription de la police a chuté de 63%! Une baisse qui se concentre sur 8 mois de l’année. Cela recouvre notamment le stationnement gênant, ou abusif. Nous aimerions être éclairé sur les raisons de cet effondrement. Nous n’avons en effet pas eu l’impression que les automobilistes meudonnais seraient subitement devenus parfaitement vertueux. Il semble au contraire qu’il existe une tolérance dans notre ville pour le stationnement gênant ou abusif. Il semble utile de rappeler que ces derniers sont accidentogènes ; nuisent au confort et à la sécurité des autres usagers, notamment les piétons. Pourriez vous donc Monsieur le Maire nous indiquer pourquoi la police a presque cessé de prescrire des mises en fourrière à compter de mai 2019 ? Nous vous remercions.