(tribune pour le numéro d’avril 2021 de Chloroville)
Alors qu’en période électorale la mairie a refusé des permis de construire, planté quelques arbres, et discouru sur l’environnement, la bétonisation reprend ses droits dans notre ville. Deux exemples en témoignent:
Rue des Capucins : la Villa de Charles Schacher, datant de 1860, emblématique du style Second Empire, est menacée par la construction dans son parc de quatre maisons banales de 9 mètres de haut. Outre qu’il défigure la propriété, le lotissement met en danger trois arbres remarquables : un cèdre de l’Himalaya, un cèdre du Liban et un sequoia géant de Californie âgés de plus de 150 ans.
Rue de la République : l’immense Cèdre Bleu classé arbre remarquable va quant à lui être purement abattu. Une maladie est prétextée mais l’arbre a surtout le malheur de gêner un projet urbanistique de la mairie. Le diagnostic de l’association A.R.B.R.E.S a conclu à la bonne santé de l’arbre.
Des associations de protection de l’environnement et des acteurs imminents du monde du patrimoine, jusqu’à Stéphane Bern, se sont émus de ces projets destructeurs – sans être entendus par la mairie. Cette dernière se réfugie derrière les règles laxistes de son plan local d’urbanisme qu’elle a pourtant elle-même rédigée.
Alors que le réchauffement climatique rend plus que jamais essentiel les arbres en ville, que les projets immobiliers standardisés et de mauvaise qualité défigurent Meudon, nous devons nous interroger : acceptons-nous que notre patrimoine soit sacrifié pour satisfaire des promoteurs ? Quelle ville de Meudon souhaitons-nous transmettre aux générations futures ?
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Renaud Dubois, Bouchra Touba, Louis de Costil, Gabrielle Laprévote
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