Questions posées à la séance du conseil municipal de Meudon du 29 septembre 2022

 

  • Question sur le service public de la restauration scolaire à Meudon

De nombreux usagers nous font part de leur mécontentement concernant la restauration scolaire.

D’une part, la quantité d’encadrants n’est pas respectée : on nous rapporte à certains endroits la présence de quatre encadrants en lieu et place des huit réglementaires. Des carences organisationnelles sont constatées au quotidien. Les rations imparties ne seraient pas distribuées telles que calculées. Les enfants qui passent en dernier n’ont pas le repas payé. Il leur est proposé des repas de substitution : chips ou boite de conserve.  

Pourtant, les délais de réservation de la mairie s’élèvent à 5 jours avant la date de la prestation. Cela permet à Sogeres, filiale de Sodexo de préparer les repas commandés bien en amont.   Les quantités de repas nécessaires sont fixées le matin à 9-10h au plus tard le jour même. Dans ce cas de figure, la municipalité ne peut-elle pas imposer à Sogeres, de régulariser au dernier moment, et de pallier l’absence de commande de 10 repas environ pour que chaque enfant puisse bénéficier d’un repas chaud, celui commandé et payé par les administrés.

La qualité des repas reste inacceptable pour tous les enfants et parents interrogés : avez-vous pris la peine de “déguster” des repas type proposés par les prestataires ayant répondu à l’appel d’offre ? Il nous semble que la Loi Egalim contre le gaspillage pourrait être mieux respectée si la qualité était au rendez-vous.

De nombreuses municipalités, tous bords confondus, se désolidarisent des mammouths de l’alimentation collective pour revenir à des cuisines centrales, avec pour dernier exemple en date, vos collègues de Chaville. Quelle est votre position ?

Sogeres affiche un bilan déficitaire. Pensez-vous qu’il soit judicieux de confier l’alimentation de tous les enfants meudonnais à une société qui va, coûte que coûte, essayer, par tous les moyens, de réduire leurs coûts pour que leurs comptes soient à l’équilibre, en rognant sur la quantité et la qualité des repas servis. Au vu de l’épisode sur l’arrêt de la Piscine de Meudon quels sont les risques lié à l’inflation et qu’avez vous prévu pour garantir une continuité de service ?

Nous pensons pour notre part que la Ville de Meudon a les moyens d’assurer une alimentation de qualité pour nos crèches, écoles et club sénior. Encore faut-il qu’elle en ait la volonté politique. Celle d’assurer une qualité de services publics pour le bien être des habitants de tous âges, de contribuer à la santé des meudonnais, à un faible impact environnementale, en créant des emplois pérennes et en procédant aux investissements nécessaires qui permettent d’en maîtriser la qualité et les coûts directs plutôt que d’enrichir des entreprises privées qu’apparemment nous avons du mal à gérer par le biais d’une délégation. 

Question sur le personnel municipal en charge des crèches et écoles

Sans vouloir revenir sur notre dernière tribune Chloroville, écrite avant la rentrée et qui alertait déjà sur le sujet, nous constatons plusieurs manques dont une partie incombe à la ville de Meudon notamment en termes de salaire et de nombre de postes prévus. A titre d’exemple, dans la maternelle Vignaud, alors qu’il manque déjà deux enseignantes spécialisées du réseau RASED et une psychologue scolaire qui sont du ressort de l’éducation nationale, l’une des animatrices à été envoyée à la Ruche qui manquait de personnel. Nous constatons aussi que juste à côté Meudon, Saclay dispose d’une ATSEM par classe jusqu’en grande section, Viroflay d’une 1 ATSEM par classe en petite et aussi en moyenne section. Là où les villes voisines mettent sur indeed l’ensemble des mots clefs pour faire trouver les offres d’emploi, indiquent le salaire et surtout ont un lien pour postuler qui ne renvoi pas vers une page blanche, Meudon, malgré les conseils déjà données par l’opposition, n’a toujours pas amélioré sa manière de chercher des animateurs ou ATSEM.

Notre question est donc la suivante : pouvez-vous nous indiquer les postes non pourvu lié à nos crèches et écoles dont Meudon à la responsabilité et vos mesures prévues pour éviter ces manques ?

Pouvez-vous nous indiquer le nombre de places en crèche refusées cette année ?

Folie Biancourt : quel cahier des charges?

Dans le dernier numéro de `Chloroville, vous avez consacré un article à la folie Biancourt, un patrimoine sauvé. Il était indiqué que vous aviez fait de sa rénovation une priorité.

Nous ne reviendrons pas sur le choix pour rénover, de vendre, alors que rénover en gardant le bien dans le patrimoine dans la ville était possible d’autant plus que ce bien abritait un service public. 

Nous ne reviendrons pas non plus sur le sauvetage, alors que c’est bien la ville qui avait laissé l’immeuble se détériorer, ni sur le caractère relatif de ce sauvetage (on pense notamment au magnifique arbre qui été coupé, alors que c’est un des seuls dans le quartier du val qui est très minéral).

Nous nous interrogeons sur la phrase de chloroville selon laquelle  “elle actait la cession de la propriété au Groupe Duval en imposant un strict cahier des clauses techniques particulières (CCTP)”

Or, selon les informations communiquées par vos services à notre demande, aucun CCTP n’a été imposé lors de l’appel à projets. Pourriez vous nous répondre sur ce point.

Vert Marine et interruption volontaire du service public

Nous revenons sur la décision de Vert Marine d’interrompre la mission de service public qui lui a été confiée.

Cette sanction est critiquable sur la forme comme sur le fond. Il semble intéressant de rappeler que selon la presse, “Même en 2020 où, pourtant les piscines ont été fermées administrativement de mars à juin, en novembre et en décembre, l’entreprise a vu son bénéfice net passer de 1,4 millions d’euros à 4,5 millions. 

Notre question est la suivante : Est-il prévu de procéder à une sanction (résiliation pour faute) de Vert Marine qui a cessé pendant plusieurs jours d’assurer la mission de service public qui lui avait été confiée?

Est-il prévu à l’échéance du contrat de passer en régie pour éviter de tels problèmes ? (les piscines exploitées en régie n’ont en effet pas rencontré les mêmes problèmes).

Accès aux soins pédiatriques à Meudon

Nous avons été interpellé par de nombreux Meudonnais sur la difficulté pour des familles de faire soigner leurs enfants à Meudon.

Comme vous le savez, le service de la PMI a été fragilisé. Le nombre de pédiatres est très faible. Ainsi à Meudon la Forêt, le prochain rdv à l’heure où j’écris ces lignes est pour décembre 2022 malgré le travail dévoué et très apprécié des docteurs Taupin.

6) Où en est l’enseignement du vélo à l’école?

Nous revenons vers vous sur un sujet sur lequel nous avions déjà interrogé.

Comme vous le savez, l’apprentissage du déplacement à vélo en sécurité doit désormais être organisé dans un cadre scolaire, périscolaire ou extrascolaire.

Pourriez vous nous indiquer le nombre d’enfants qui vont bénéficier de cet apprentissage cette année 2022-2023?

 

Télévision à l’école

Il nous a été remonté qu’en période de pluie, certaines écoles installent les enfants devant la télévision pour regarder des dessins animés durant le temps de récréation ou périscolaire.

 Les enfants n’étant pas en sucre, et les enfants passant de manière générale déjà trop de temps devant les écrans, cette pratique nous semble discutable.

Pourriez-vous nous confirmer cette pratique et nous indiquer la position de la mairie à ce sujet ?

 

Où sont passé nos engagements pour les Ukrainiens

Alors que nous votions au conseil de GPSO du 22 juin l’exonération pour les ressortissants ukrainiens réfugiés en France des droits de scolarité des conservatoires de GPSO, cet été les ukrainiens accueillis à Meudon étaient relogés pour la quasi totalité hors d’Ile de France, mais surtout, la mairie de Meudon n’a proposé aucun logement à la préfecture en charge de ce relogement. Pourquoi après tant de beaux efforts d’accueil, arracher ceux qui avait commencé à s’intégrer sur notre territoire, à l’école ou en démarrant une vie professionnelle, en les re-logeant, certes dans des logements à faible coût et qui ne repose plus sur la générosité des familles meudonnaise, mais suffisamment loin de Paris pour que cela casse le début d’intégration initié à Meudon. Notre question est donc la suivante : quand Meudon proposera-elle aux institutions chargées de l’hébergement d’urgence un nombre à la hauteur de sa richesse ? Au vu des constructions qui s’emballent depuis 4 ans, n’est il pas possible de réserver plus que 8 places pour ce type d’hébergement à Meudon ? 

 

Questions techniques sur la mise en sécurité des carrières Arnaudet

Le groupement de prestataire retenu pour réaliser le comblement partiel de la carrière Arnaudet avait à sa charge plusieurs études à mener :

– réalisation d’une analyse chimique de la nappe phréatique au niveau -3 

– réalisation d’un état des lieux pour les galeries et les zones de stockage temporaire

– réalisation de contrôles chimique et géotechnique des matériaux déposés dans la carrière 

Pourriez-vous nous transmettre les résultats de ces analyses, ainsi que les conditions d’expertise et les références des experts les ayant réalisés ?

 

Il est prévu également de compléter le comblement par un clavage (i.e. injection sous pression d’un mortier type béton ou ciment) d’un volume initialement estimé à plus de 3000m3.

Pourriez vous nous transmettre les informations définitives relatives à ces injections ? Leur emplacement et la composition du mortier nous paraissent être des données essentielles pour appréhender l’impact de ces travaux.

Question sur les mouvements citoyens en cours contre l’aménagement de la Colline Rodin (question commune à MEC et JSE)

 

Vous n’êtes pas sans savoir que la contestation sur la colline Rodin a pris une toute autre tournure ces dernières semaines.

Des riverains de notre ville, accompagnés de militants activistes d’Extinction Rébellion se sont enchaînés au chantier en cours, avec des revendications très globales sur le devenir de la colline Rodin.

Ils réclament un arrêt complet du réaménagement de la colline Rodin tel qu’il est prévu.

Ils dénoncent l’ensemble des 3 phases de ce réaménagement :

1/ une destruction partielle des carrières classées alors même que l’étude de stabilité est purement théorique et que d’autres solutions préservatrices auraient dû être étudiées

2/ des constructions de 28.000m2 de constructions en béton en lieu et place de la friche actuelle, remarquable espace de biodiversité, et des ateliers d’artistes. Ces constructions vont nécessiter une artificialisation massive des sols afin de pouvoir ancrer les futures fondations de ces immeubles (sol crayeux avec de nombreuses carrières en dessous). Des millions de m3 de béton seront alors injectés sous terre pour stabiliser les terrains devant accueillir ces immeubles. Sans immeuble ni fondation, aucun besoin d’injecter ce béton sous terre

3/ la création d’un parc urbain en lieu et place de la fin des ateliers d’artistes et de l’intégralité du bois, propriété actuellement privée et intégralement arborée lieu de vie des oiseaux, des insectes, des petits mammifères, de graminées et arbustes. La création de ce parc nécessitera sans conteste la coupe de très nombreux arbres, afin de créer un parc avec de l’herbe bien tondue.

Ces militants réclament l’arrêt complet de ce chantier de réaménagement.

Ils réclament de conserver cet espace de respiration au cœur d’une urbanisation déjà dense, indispensable en Ile-de-France.

 

Ils proposent :

– de stopper le comblement au niveau -3 de la carrière et de relancer l’étude de stabilité avec ces nouveaux paramètres sur 2 niveaux. Ils demandent également à ce que soit impérativement étudié des mises en sécurité respectueuses du site incluant dans le même temps au projet une réelle valorisation.

– de réhabiliter les ateliers d’artistes, de manière pérenne. Un village d’artistes et artisans d’art, au cœur de cette vallée de la culture, sous le musée rodin, et au cœur d’une verdure préservée, serait un atout indéniable pour la commune et pour les habitants

– de réaliser une dépollution de la friche industrielle que vous promettez à l’urbanisation intensive, et d’y réaliser à la place des aménagements paysagers et culturels. Les habitants pourraient alors profiter de ce très vaste espace de plusieurs hectares, pour se ressourcer, pour jouer avec les enfants, pour flâner et découvrir ce site hautement culturel.

– de conserver le bois tel qu’il est actuellement c’est à dire non anthropisé. Ces espaces protégés abritent massivement de la faune et de la flore que l’on se doit de protéger. Ce bois doit rester un bois.

Voilà les revendications des défenseurs de la préservation de la colline  que nous avons enregistré lors de leur discours devant le chantier.

Deux personnes de la mairie étaient également sur place lors du discours et nous espérons qu’ils ont relayé ces revendications.

 

Pourriez vous apporter une réponse précise, sur tous les points :

1/ Sur les constructions et l’artificialisation massive des sols par le béton en vue d’y créer des fondations d’ancrage pour les futurs immeubles, et ce malgré la loi ZAN ?

2/ Sur le devenir du bois appartenant à monsieur Émile Pasinetti ?

3/ Sur les futures coupes d’arbres ?

4/ Sur les propositions qu’ils ont évoquées pour préserver et réaménager cette colline ?

Nous vous épargnons la question sur la carrière Arnaudet, puisque vous y avez déjà répondu de manière précise et que nous avons acté nos divergences sur ce point et l’impossibilité de trouver un accord avec vous sur ce sujet.