Notre tribune pour le chloroville d’avril 2022 : Meudon, entre béton et bitume

800 m²: c’est la surface que la mairie se vante d’avoir “débitumée” en deux ans* . 40154 m² : c’est la surface au sol artificialisée par la construction de nouveaux bâtiments durant la même période**.

Ces chiffres alarmants confirment que contrairement aux discours de la Mairie, la bétonisation de notre ville est galopante. On connaît les conséquences de cette dernière sur l’environnement : perte de biodiversité, risque accru d’inondation, création d’îlots de chaleur, perte de la capacité de captation de CO2, qui aggravent le réchauffement climatique.

La construction de nouveaux logements n’est pas à proscrire, mais elle doit respecter la nature et notre histoire. Si encore la frénésie de construction était portée par une ambition architecturale ou par des projets d’intérêt public. Il n’en est rien. Les nouveaux immeubles sont souvent de qualité médiocre. Pire, certains projets portent atteinte à notre patrimoine, en témoignent les cas de la villa Schacher, de la folie Biancourt, du CNRS, du Hangar Y, laissés aux appétits de promoteurs – sans oublier le sort des carrières d’Arnaudet appelées à être comblées, initialement pour faciliter l’aménagement des 7 hectares de la colline Rodin.

Le plan local d’urbanisme de GPSO est en cours d’élaboration, il est urgent que Meudon se saisisse de cette opportunité pour prévoir un grand plan de végétalisation de notre territoire et protéger enfin notre territoire du béton et du bitume.

Renaud Dubois, Bouchra Touba, Louis de Costil, Gabrielle Laprévote
Meudon écologie citoyenne – meudonecologiecitoyenne.fr

*Chloroville de mai 2021

**Chiffres de l’IGN de 2018 et 2021